Lettre a Martin

Martin,
A la lecture de ta lettre où tu m’apprends la mort de Griselle, une énorma tristesse m’a d’abord envahi, ma petite soeur n’était plus…
Puis une vague de rage et de colère m’a submergé? Quoi! Toi! Mon meilleur ami! Celui qui faisait partie de ma famille, que j’ai aimé comme un frère, ose laisser ma soeur mourir entre les mains de bourreaux, qui sont devenus maintenant tes amis!
Le mot “traître” n’est même pas assez fort pour qualifier ce que tu as fait. Non seulement tu as tué notre amitié de toujours, mais en plus tu as tué ma soeur, c’est toi pour moi qui tenait le fusil. C’est toi qui la poursuivait pour l’assassiner. Tu n’as même plus de coeur, plus de sentiments. Dans ton cerveau il n’y a que deux mots: “Heil Hitler”.

Toi qui étais bon, regarde ce que tu es devenu: tu ne respectes plus les peules. Tu ne penses qu’à ta nation, qu’à ton devoir, qu’à tes faux amis. Tu dénonce notre population, tu l’accuse d’être une “race particuliere”. Nous sommes faits de la même sorte que toi: nous avons du sang, des os, de la chair. Ne sommes nous pas tous pareils? La souverainété nationale, tu ne la connais pas, et sans doute jamais. Tu juges les gens, qui étaient bons envers toi, qui t’ont donnés l’amour et la joie, leur amitié.Tu es infidèle envers l’humanité. Toi tu as tout gaché à jamais. Jamais tu ne retrouveras du bonheur, ce serait trop tard.
J’arrête là cette lettre car je crois que tu as atteint les profondeurs de l’horreur et j’éspere pour toi et toi pays tous les malheurs du monde.